Au Moyen-Âge, l’homme et l’animal entretiennent des rapports différents de ceux d'aujourd'hui, tous deux partageant un quotidien et un même environnement. Il ne faut pas s’étonner si les bêtes sont autant représentées et citées durant cette période dans des récits historiques, fabulaires, narratifs, etc., dans les enluminures, sur les chapiteaux des églises ou dans des œuvres musicales.

Nulle surprise donc, si par analogie, l’homme a recourt à ces images animalières pour enseigner à ses congénères la morale, le dogme chrétien et la politique, et par la suite pour dresser des portraits satiriques parfois virulents de la société contemporaine. Devenant ainsi un miroir de l’homme, les bêtes se mettent à parler et à agir comme les humains, et délivrent des messages symboliques que chacun comprenait.

Depuis les Métamorphoses d’Ovide, en passant la Bible, le Roman de Renart ou encore Fauvel, jusqu’à plus récemment aux Fables de La Fontaine, les caractères humains stéréotypés sont attachés à certains animaux : la puissance et la prestance du lion régnant sur le genre animal, la ruse et la fourberie du renard échafaudant de mauvais tours, ou encore l’insidiosité et la fausseté du serpent empoisonnant le cœur et rendant sourd et aveugle, etc.

Maud Haering - soprano
Luc Gaugler - vièle à archet
Olivier Camelin - organetto